Psychogénéalogie

Psychogénéalogie : les filles-mères célibataires

Une partie de cet article est apparue pour la première sur mon blog de généalogie le 29 mai 2018. J’y ajoute la dimension psychogénéalogique.

Situation familiale

Chaque famille a ses petits secrets et autres histoires qui, à l’époque, devait être source de commérages. Parmi les situations les plus en vues, les mères célibataires sont presque devenues monnaie courant dans la fin du 19ème siècle. En voici un exemple, à Perpignan.

Pierre DENVIOLET et Marie Joséphine BERTRAND se marient à Ille-sur-Têt (Pyrénées-Orientales) en 1860. Il est journalier, orphelin depuis qu’il a 6 ans, Marie est sans profession et n’a plus ses parents non plus. Tous deux originaires de milieu modeste, le couple part sur Perpignan, à 25 kilomètres, afin d’améliorer ses conditions de vie. Ils habitent tout d’abord en plein centre-ville et Pierre exerce en tant que journalier. Ils ont quatre filles : Anna en 1865, Mathilde Eugénie en 1867, Catherine en 1869 et enfin Françoise en 1872.

Nous retrouvons leur trace en 1883, lors de la naissance de leur première petite-fille Eugénie Baptistine en 1883. Sa mère, Anna a alors 17 ans et habite Route de Prades avec ses parents. Anna aura un deuxième fils, Pierre, né en 1885. Ils seront légitimés tous les deux lors de son mariage avec Victor SALETTES, briquetier, en 1889 à Perpignan. Cinq demi-frères et sœurs les rejoindront.

Mathilde, la cadette, a également eu son premier enfant à 17 ans, elle se prénomme Marie-Jeanne mais ne survit que 8 mois et décède en septembre 1885. Son fils Jean-Pierre naîtra en 1886 et décédera à 34 jours, puis suivra Marie Léonie qui naît en 1887. Enfin, un dernier enfant, Justine naîtra en 1891. Mathilde ne s’est apparemment jamais mariée. Marie Léonie et Justine se marieront respectivement en 1906 et 1909.

Catherine, la benjamine de la famille, accouchera d’une fille prénommée Marie Catherine en 1891, qui décédera 1 mois et demi à peine plus tard.

Catherine se mariera avec Etienne CARRERE, un artiste lyrique, en 1893.

Enfin, Françoise, la dernière des filles, aura une fille, Valentine en 1890, qui ne vivra que 3 semaines. Françoise se mariera avec Bonaventure SALETTES, son beau-frère, ils auront alors un fils, Pierre François, né en 1891, le même jour que sa cousine Marie Catherine. 

Après le décès de Catherine et Bonaventure, Françoise se mariera avec son beau-frère Etienne CARRERE.

Analyse psychogénéalogique

Suite à la recherche plus poussée sur le couple initial de Pierre et Marie, nous trouvons un premier enfant, Pierre, né hors mariage le 12/01 et décédé 1 heure après (pendant que son père le déclare à la mairie). Il est lié par sa date de naissance à son père, né le 18/01. Il semblerait que les filles de Pierre rappelle à leurs parents ce frère aîné disparu trop tôt, en ayant à leur tour, plusieurs enfants hors mariage et de pères non dénommés. Notamment, Anaïs aura une première fille, Eugénie Baptistine, née le 18/01. Mathilde aura deux enfants, né le 4 et 5/01. La fille de Catherine, décèdera le 06/01.

Anaïs se marie le 19/01, pour l’anniversaire de son père à 1 jour près. Les bans du mariage de ses parents ont été publiés le 18/01.

Les 3 aînés de Mathilde, Catherine et Françoise sont décédés dans leur premiers mois de vie.

Concernant Valentine, fille de Françoise, elle est née le 28/04. Sa mère se marie avec Etienne CARRERE le 27/04, il est né le 29/04. Etienne serait-il le père de Valentine ? Valentin est également le second prénom du mari de Françoise, Bonaventure ? Serait-il le père de Valentine ?

Sources : Archives départementales des Pyrénées-Orientales

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