Psychogénéalogie

[Vendredi Lecture] « La Famille, un trésor, un piège » d’Alejandro Jodorowsky

« La famille, un trésor ou un piège » de Jodorowsky : Une exploration fascinante de nos liens familiaux

Chers lecteurs passionnés par la quête de soi,

Aujourd’hui, je vous invite à découvrir un ouvrage qui pourrait bien changer votre perception des relations familiales : « La famille, un trésor ou un piège » d’Alejandro Jodorowsky. Ce livre captivant nous emmène dans un voyage introspectif au cœur de nos origines, nous offrant une perspective nouvelle et enrichissante sur nos liens familiaux.

Une nouvelle perspective sur nos racines

Alejandro Jodorowsky, artiste multidisciplinaire, écrivain, et thérapeute renommé, nous propose une approche novatrice de la famille. Loin des conceptions traditionnelles, il nous encourage à voir au-delà des simples liens biologiques pour comprendre comment notre histoire familiale façonne profondément notre identité et notre destin.

Dans son livre, Jodorowsky écrit :

Chacun de nous est le fruit d’une longue lignée d’ancêtres, portant en lui non seulement leurs gènes, mais aussi leurs rêves, leurs traumatismes et leurs aspirations inachevées.

Cette citation illustre parfaitement la profondeur de l’analyse proposée par l’auteur, nous invitant à considérer notre héritage familial comme bien plus qu’une simple transmission génétique.

L’arbre généalogique comme miroir de l’âme

L’auteur nous guide dans l’exploration de notre arbre généalogique, non pas comme un simple exercice historique, mais comme un outil puissant de connaissance de soi. Il nous montre comment les expériences, les traumatismes et les aspirations de nos ancêtres peuvent influencer notre vie actuelle, souvent à notre insu.

Jodorowsky propose des exercices pratiques pour explorer notre généalogie, comme la création d’un « génosociogramme », une représentation visuelle de notre arbre familial qui inclut non seulement les liens de parenté, mais aussi les événements marquants, les maladies récurrentes, et les schémas relationnels.

Décoder les schémas familiaux

Un des aspects les plus fascinants du livre est la manière dont Jodorowsky met en lumière les mécanismes subtils par lesquels nous héritons et reproduisons des comportements familiaux. Il nous aide à identifier :

  1. Les loyautés invisibles qui guident nos choix : Ces engagements inconscients envers notre famille peuvent influencer nos décisions de vie, nos relations, et même notre carrière.
  2. Les « missions » familiales que nous portons inconsciemment : Parfois, nous nous retrouvons à poursuivre des objectifs qui ne sont pas vraiment les nôtres, mais qui répondent à des attentes familiales non exprimées.
  3. Les blessures transgénérationnelles qui affectent notre bien-être : Des traumatismes non résolus peuvent se transmettre de génération en génération, affectant notre santé émotionnelle et physique.
  4. Les répétitions de schémas : Nous pouvons reproduire inconsciemment des situations vécues par nos ancêtres, comme des divorces, des maladies, ou des réussites professionnelles.

Jodorowsky illustre ces concepts avec de nombreux exemples tirés de sa pratique thérapeutique, rendant ces idées complexes accessibles et concrètes pour le lecteur.

De la prise de conscience à la libération

Le livre ne se contente pas de pointer du doigt nos conditionnements familiaux. Il nous offre des clés pour nous en libérer. Jodorowsky propose des exercices pratiques et des réflexions profondes pour transmuter notre héritage familial en force créatrice.

Parmi ces techniques, on trouve :

  • La visualisation créatrice pour « reprogrammer » notre histoire familiale
  • Le travail sur les rêves pour communiquer avec notre inconscient familial
  • Des rituels symboliques pour honorer nos ancêtres tout en nous libérant de leurs attentes

L’auteur souligne l’importance de l’amour et du pardon dans ce processus de libération. Il écrit :

En pardonnant à nos ancêtres, nous nous libérons nous-mêmes. En les aimant malgré leurs imperfections, nous apprenons à nous aimer nous-mêmes.

Un équilibre entre trésor et piège

Comme le titre le suggère, Jodorowsky nous invite à considérer la dualité de notre héritage familial. Il écrit :

La famille est à la fois notre plus grand trésor et notre piège le plus subtil. Elle nous donne vie et identité, mais peut aussi nous enfermer dans des schémas limitants. Notre tâche est de chérir ce trésor tout en nous libérant de ses pièges.

Cette perspective équilibrée nous encourage à apprécier notre héritage familial tout en nous donnant la permission de nous en émanciper lorsque nécessaire.

Une invitation à l’action

« La famille, un trésor ou un piège » n’est pas un simple livre à lire passivement. C’est une invitation à l’action, à plonger dans notre histoire personnelle pour en extraire des pépites de sagesse et de croissance.

Jodorowsky nous encourage à :

  1. Explorer activement notre arbre généalogique
  2. Identifier les schémas récurrents dans notre famille
  3. Pratiquer des exercices de visualisation et de guérison
  4. Créer de nouveaux rituels familiaux positifs
  5. Transformer notre compréhension de notre héritage en force créatrice

Conclusion : Un voyage transformateur

En conclusion, « La famille, un trésor ou un piège » est bien plus qu’un simple livre sur la psychogénéalogie. C’est un guide pratique pour une transformation personnelle profonde, ancrée dans la compréhension de nos racines familiales.

Alors, chers lecteurs, êtes-vous prêts à entreprendre ce voyage fascinant au cœur de votre lignée ? À découvrir comment votre histoire familiale a façonné qui vous êtes aujourd’hui, et comment vous pouvez prendre les rênes de votre destin ?

Je vous encourage vivement à partager vos réflexions et expériences dans les commentaires. Avez-vous déjà exploré votre généalogie d’un point de vue psychologique ? Quelles découvertes surprenantes avez-vous faites sur vous-même et votre famille ?

Que ce livre soit pour vous le début d’une aventure transformatrice au cœur de vos racines, vous permettant de transmuter votre héritage familial en une source de force, de créativité et d’épanouissement personnel.

Psychogénéalogie

Psychogénéalogie : les filles-mères célibataires (2)

Dans l’article précédent, je vous ai présenté la famille de Pierre DANVIOLET et ses quatre filles-mère célibataires. Nous allons analyser le génogramme de Pierre et de ses ascendants paternels pour repérer les possibles programmations et loyautés.

Pierre, né le 18/01, est le 5ème enfant de Gaudérique BIOLI dit DANVIOLET et Françoise « Marguerite » Thérèse LAVALL (ou LAVAILL selon les actes). En effet, nous nous apercevons que Pierre est le seul à naître sous le nom DANVIOLET, nom transmis par la mère de Gaudérique, Josèphe, qui est dénommée BIOLI dite DANVIOLET dans les actes.

Dans la fratrie de Pierre, nous retrouvons trois enfants décédés jeunes :

  • Gaudérique, né le 11 janvier, donc lié à Pierre, à 6 mois;
  • Marguerite, à 9 jours;
  • Magdelaine, décédée à 5 ans, lorsque Pierre a 11 mois.
  • Seul André a survécu à sa petite enfance et est décédé célibataire à l’âge de 54 ans..

Lorsque Pierre a 3 ans, son père décède. 3 ans plus tard, Françoise décède à son tour. Pierre et André se retrouvent orphelins. Nous ne savons qui les a recueillis.

D’autres événements sont liés à la date de naissance de Pierre (18/01):

  • la naissance de son fils Pierre, décédé 1 heure après, le 12/01,
  • le mariage de sa fille Anaïs, le 19/01.

Voici l’arbre de Pierre avec le côté paternel pour l’instant. Je poursuis les recherches pour trouver la lignée maternelle, puis nous terminerons la lecture puis l’analyse de l’arbre.

Psychogénéalogie

Psychogénéalogie : les filles-mères célibataires

Une partie de cet article est apparue pour la première sur mon blog de généalogie le 29 mai 2018. J’y ajoute la dimension psychogénéalogique.

Situation familiale

Chaque famille a ses petits secrets et autres histoires qui, à l’époque, devait être source de commérages. Parmi les situations les plus en vues, les mères célibataires sont presque devenues monnaie courant dans la fin du 19ème siècle. En voici un exemple, à Perpignan.

Pierre DENVIOLET et Marie Joséphine BERTRAND se marient à Ille-sur-Têt (Pyrénées-Orientales) en 1860. Il est journalier, orphelin depuis qu’il a 6 ans, Marie est sans profession et n’a plus ses parents non plus. Tous deux originaires de milieu modeste, le couple part sur Perpignan, à 25 kilomètres, afin d’améliorer ses conditions de vie. Ils habitent tout d’abord en plein centre-ville et Pierre exerce en tant que journalier. Ils ont quatre filles : Anna en 1865, Mathilde Eugénie en 1867, Catherine en 1869 et enfin Françoise en 1872.

Nous retrouvons leur trace en 1883, lors de la naissance de leur première petite-fille Eugénie Baptistine en 1883. Sa mère, Anna a alors 17 ans et habite Route de Prades avec ses parents. Anna aura un deuxième fils, Pierre, né en 1885. Ils seront légitimés tous les deux lors de son mariage avec Victor SALETTES, briquetier, en 1889 à Perpignan. Cinq demi-frères et sœurs les rejoindront.

Mathilde, la cadette, a également eu son premier enfant à 17 ans, elle se prénomme Marie-Jeanne mais ne survit que 8 mois et décède en septembre 1885. Son fils Jean-Pierre naîtra en 1886 et décédera à 34 jours, puis suivra Marie Léonie qui naît en 1887. Enfin, un dernier enfant, Justine naîtra en 1891. Mathilde ne s’est apparemment jamais mariée. Marie Léonie et Justine se marieront respectivement en 1906 et 1909.

Catherine, la benjamine de la famille, accouchera d’une fille prénommée Marie Catherine en 1891, qui décédera 1 mois et demi à peine plus tard.

Catherine se mariera avec Etienne CARRERE, un artiste lyrique, en 1893.

Enfin, Françoise, la dernière des filles, aura une fille, Valentine en 1890, qui ne vivra que 3 semaines. Françoise se mariera avec Bonaventure SALETTES, son beau-frère, ils auront alors un fils, Pierre François, né en 1891, le même jour que sa cousine Marie Catherine. 

Après le décès de Catherine et Bonaventure, Françoise se mariera avec son beau-frère Etienne CARRERE.

Analyse psychogénéalogique

Suite à la recherche plus poussée sur le couple initial de Pierre et Marie, nous trouvons un premier enfant, Pierre, né hors mariage le 12/01 et décédé 1 heure après (pendant que son père le déclare à la mairie). Il est lié par sa date de naissance à son père, né le 18/01. Il semblerait que les filles de Pierre rappelle à leurs parents ce frère aîné disparu trop tôt, en ayant à leur tour, plusieurs enfants hors mariage et de pères non dénommés. Notamment, Anaïs aura une première fille, Eugénie Baptistine, née le 18/01. Mathilde aura deux enfants, né le 4 et 5/01. La fille de Catherine, décèdera le 06/01.

Anaïs se marie le 19/01, pour l’anniversaire de son père à 1 jour près. Les bans du mariage de ses parents ont été publiés le 18/01.

Les 3 aînés de Mathilde, Catherine et Françoise sont décédés dans leur premiers mois de vie.

Concernant Valentine, fille de Françoise, elle est née le 28/04. Sa mère se marie avec Etienne CARRERE le 27/04, il est né le 29/04. Etienne serait-il le père de Valentine ? Valentin est également le second prénom du mari de Françoise, Bonaventure ? Serait-il le père de Valentine ?

Sources : Archives départementales des Pyrénées-Orientales